Son père biologique est un Triton, par conséquent, il a hérité de certains de ses pouvoirs. La capacité de se métamorphoser en humain sur terre et en sirène une fois dans l'eau, ainsi que de créer et contrôler l'eau, appeler également aquakinésie.

Sa mère biologique est une Nymphe. Aussi, il a hérité de son don de manipuler la Nature ainsi que celui de géokinésie.

Enfin, il commence à développer ses propres pouvoirs personnels, le premier étant celui de créer et contrôler la glace, à savoir la cryokinésie.

Stonehenge - 31 Octobre 1999 : Le tonnerre grondait et fendait le ciel noir de la nuit. Le vent soufflait et hurlait sur la lande, faisant battre les torrent de pluie. En cette sombre nuit des Morts, un cri s'élevait dans les airs déchaînaient, emportait par les caprices du ciel. Temple à ciel ouvert, les gigantesques pierres formant un cercle restaient impassibles devant l'horreur et la douleur qui avaient lieu en son sein. Stonehenge était en cette nuit de Samhain le théâtre d'un lugubre et sombre dessein. Neuf hommes encapuchonnaient se tenaient là, psalmodiant de sombres paroles, entourant une femme impuissante, terrorisait et entrain d'enfanter dans la douleur. Son crime? Une femme de la Nature s'étant unie à un prince des Mers, éveillant une obscure prophétie d'un groupuscule de mages et de sorciers.

Enfant de la Terre, Fils des Mers,
Cette enfant du rivage,
Commandant des éléments,
Deviendra un Archimage,
Appelant les tourments,
Convoquant les Ténèbres ou l'éclatante Lumière.

Pour ces hommes superstitieux, le risque était trop grand, il fallait agir. La nymphe implorait et suppliait entre les hurlements et les pleurs. Et le sublime miracle de la vie vint. Les hommes se regroupèrent et arrachèrent le nouveau-né des bras de sa mère. L'emmenant au centre du monument où trônait un autel. Prononçant alors les incantations secrètes et puissantes qui permettraient de rendre ce petit être qui leur inspirait tant de terreur, inoffensif. Mais dans la nuit noir, la mère esseulée implorait toutes les forces supérieurs de protéger son enfant...

Londres - 24 avril 2000 : Voilà bien des années que Henry Ipswich et sa femme Marie essayaient de fonder une famille. Amoureux depuis le lycée, huit années d'un heureux mariage, ils avaient tout pour être heureux et pourtant, les rires d'un enfant manquaient chaque jour dans leur précieux foyer. Malgré leurs efforts, ils ne parvenaient à réaliser leur souhait le plus cher, devenir parents. Alors ils s'étaient tournés vers le petit Orphelinat paroissial, espérant que Dieu entendrait cette fois-ci leur prière. Ils arpentèrent les couloirs et les dortoir jusqu'à ce que Marie tombe sur ce petit bambin. Elle plongea ses yeux dans les siens et l'évidence se fit. Une lueur, une étincelle, un frisson, la providence venait de répondre à leur appel. C'est ainsi qu'ils ramenèrent chez eux le petit Orphée.

Londres - 2001 à 2019 : Orphée grandit donc dans cette famille aimante. Il recevait tout l'amour, la tendresse et les soins qu'il méritait. Un enfant calme, quelque peu maladroit mais si généreux et candide. Une imagination débordante, encouragée par les histoires que lui racontait sa mère le soir pour s'endormir et les contes et légendes que son père lui contait lors des balades du dimanche. Une douceur à fleur de peau, force de l'innocence, faiblesse dans l'adolescence. Quand la différence dérange et rend cruel les camarades mais qui réunis alors les amis d'infortunes. Des bourreaux, mais quelques amis, un petit cercle trié pour faire barrage et survivre dans la cours de récréation. Se retrouvant le soir pour jouer à la console, aller au cinéma, construire des cabanes et refaire le monde à discuter dans les squares. Le jeune grandissait, acceptant les joies, éprouvant les peines. Sa passion pour les histoires, sa sensibilité pour la Beauté, il avait alors décidé, rentrant petit à petit dans le monde adulte, de suivre des études en Histoire et Antiquité.

La faculté était un autre monde. Plus ouverte, parfois plus cruelle aussi. Les fraternités et leurs dures règles, les fêtes et les premiers émois... Orphée devenait un jeune homme, passionnée et toujours plein de rêves et d'idéaux. Mais c'est ce jour d'anniversaire que tout bascula. Ce jour fait de déguisements, de bonbons et de citrouilles, alors qu'il fêtait sa majorité et l'entrée dans le monde des gens raisonnables. L'euphorie de la fête qu'avaient organisé ses amis se changea en drame. Lorsque retentit les douze coup de l'heure la plus noire de la nuit, Orphée sentit un frisson, un changement ineffable se produire en lui et de ses mains jaillit un souffle glacial recouvrant ce qui entrait à son contact. Tout le monde était terrifié, lui le premier.

Il quitta le soir même le campus et revint chez ses parents. Encore sous le choc de ce qui venait de se produire. Il le parla de cette folie, incrédules, ne pouvant croire à l'impossible, Orphée s'emporta, pensant devenir fou. Mais sous l'effet de l'émotion, le phénomène inexplicable se produisit à nouveau devant le regard inquiet de ses parents. Ceux-ci n'eurent d'autre choix que de lui avouer enfin cette vérité qu'ils lui cachaient depuis tant d'années. Il avait été adopté. Un second choc pour le jeune homme qui s'enfuit. Errant alors et parcourant les routes, persuadé d'être un monstre dans ce monde. Jusqu'au soir où, alors qu'il cherchait un endroit pour s'abriter pour la nuit, une bande de personne mal intentionnée voulurent s'en prendre à lui. Maladroitement, ne sachant comment les prodiges dont il était capable fonctionnaient, la peur fit trembler le sol sous leur pied, les mettant en fuite.

Mais un vieillard qui se trouvait là avait assistait à toute la scène. Pourtant, il ne semblait pas surpris, ni apeuré. Il alla alors à la rencontre du garçon, lui expliquant qu'il était différent et surtout imprudent de montrer ainsi ses talents aux yeux du commun des mortels. D'un geste de la main, sans la toucher, le vieille homme déplaça une rangée de poubelles, montrant ainsi à Orphée qu'il n'était pas seul. Mais que si il voulait survivre, il allait falloir qu'il se cache. Il lui parla alors d'un lieu, unique et mystérieux, réputé pour être un havre de paix pour les personnes comme lui, ForestHill. Il lui indiqua comment s'y rendre, le chemin était long puisque ce lieu se trouvait à l'autre bout du monde, en Amérique. Exerçant quelques petits boulots, faisant la manche, il parvint à économiser suffisamment pour prendre un allé simple pour le Nouveau Monde, descendant à l'escale la plus proche de sa véritable destination.

Il parcourut les routes, les chemins, les sentiers, traversant l'espèce et sombre forêt, dans laquelle il pensa bien se perdre pour toujours. Mais la Nature fut son alliée et le mena jusqu'à cette ville semblant sortir de nul part. Le voilà donc tout juste débarqué à ForestHill sans avoir la moindre idée de ce qui l'attend ni de ce qu'il va y découvrir...